La dépression

Nom de l'instrument :
Échelle de Ralentissement (ERD).

Auteurs de la traduction et de sa validation :
Instrument français.

Instrument originel (auteurs, année) :
R. Jouvent, D. Fréchette et F. Binoux et al., 1980.
D. Widlöcher, 1983.

Publication sur la validation de l'instrument originel :
Jouvent R., Fréchette D., Binoux F. et al.. 1980. Le ralentissement psychomoteur dans les états dépressifs : construction d’une échelle d’évaluation quantitative. Encéphale. VI, 41-58.
Widdlöcher D. Psychomotor Retardation : Clinical, Theoretical and Psychometric Aspects. Diagnosis and Treatment of Affective Disorder. Psychiatric Clinics of
North America. 6(1), 27-40.
Pellet J., Faure F. et Lang F. et al.. 1986. Étude de l’échelle de ralentissement sur un échantillon de sujets non ralentis, non déprimés. Psychologie Médicale. 18(7), 1017-20. 
Lecrubier Y. L’Échelle de Ralentissement. In J.D. Guelfi. L’évaluation clinique standardisée en psychiatrie, Tome 1. Les éditions Médicales Pierre Fabre. Lavaur. 1996. 227-234.

Description :
Contrairement à d’autres échelles mesurant l’état dépressif, dont l’hétérogénéité des dimensions est fait commun, l’échelle de ralentissement (ERD) vise à évaluer la pathologie dépressive d’une manière homogène. L’instrument mesure le ralentissement psychomoteur, noyau commun à différents états dépressifs. L’outil comprend 14 items qui décrivent le comportement moteur, verbal, idéique, hédonique et cognitif des déprimés. Chaque item est pondéré de 0 à 4, où 0 correspond au « doute » sur les phénomènes observés et 4, à un ralentissement non pas « extrême » mais « important » (10 à 20 % des sujets pouvant atteindre cette note). L’outil s’avère un bon indicateur pour la chimiothérapie par sa sensibilité au changement.

Mode de passation :
L’échelle est remplie par le clinicien lors d’une entrevue, porte sur les 2-3 derniers jours et peut être remplie à nouveau
(± 48 hres) autant de fois que voulu.

Temps requis :
Non déterminé.

Type de traduction et adaptation :
Ne s’applique pas.

Population :
Étude 1 : 142 déprimés, selon les critères de Feighner, et hospitalisés.
Étude 2 : 95 sujets, dont 49 déprimés non hospitalisés, et 46 hospitalisés.

Validité de contenu :
À partir d’observations cliniques (Jouvent et al., 1980), une première version de l’échelle (38 items) a été élaborée et testée sur 35 patients. Les résultats ont été soumis à une série d’analyses statistiques, principalement factorielles, et à des professionnels indépendants. En tenant compte de ces résultats, une deuxième version a été construite, éliminant les items non adéquats et corrigeant les principaux défauts métrologiques. L’échelle a été testée sur 38 patients. L’échelle comporte à ce jour 14 items.

Validité concomitante :
Corrélations avec la Montgomery and Asberg Depression Rating Scale (MADRS) variant entre 0,58 et 0,68.

Stabilité temporelle :
Non déterminée.

Fiabilité inter-juges :
Étude 1 : Kappa compris entre 0,70 et 0,85.
Étude 2 : Les coefficients de corrélation de Kendell entre 6 paires d’évaluateurs varient entre 0,53 et 0,91. Aucune différence significative dans les scores des patients recueillis par les différents évaluateurs.

Consistance interne :
Non déterminée.

Validité de construit (structure du construit, relations entre les composantes du construit, conséquences du construit) :
Structure du construit: Les analyses factorielles en composantes principales de différentes études indiquent la présence d’un seul facteur expliquant 50 %à 60 % de la variance.
Relations entre les composantes du construit:
Conséquences du construit : La comparaison entre les sujets hospitalisés pour dépression et les non-hospitalisés montrent des scores nettement et significativement supérieurs pour les sujets hospitalisés.

Spécificité et sensibilité :
Non déterminées.

Normes :
Non déterminées.

Personnes ressources :

Personnes pouvant offrir de la formation :

Publications sur la validation :

Auteur(s) de la fiche :
Lyne Marilou Cuillerier.

Date :
13 Octobre 2004.

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