Le stress post-traumatique

Nom de l'instrument :
Questionnaire des Expériences de Dissociation Péritraumatique, forme auto-évaluative (QEDP).

Auteurs de la traduction et de sa validation :
P. Birmes, A. Brunet, M. Benoit et al., 2004.

Instrument originel (auteurs, année) :
Peritraumatic Dissociative Experiences Questionnaire, self report version (PDEQ-10SRV).

Publication sur la validation de l'instrument originel :
Marmar C.R., Weiss D.S. & T.J. Metzler.The Peritraumatic Dissociative Experiences Questionnaire. In : Wilson J.P., Marmar C.R., éditeurs. Assessing psychological trauma and posttraumatic stress disorder. New York : The Guilford Press. 1997. p.412-428.

Description :
Ce questionnaire mesure les expériences de dissociation vécues par un individu au moment où survient un événement traumatique, et durant les minutes ou les heures qui suivent celui-ci. Des études démontrent que les individus expérimentant une forte dissociation au moment d’un tel événement risquent d’avantage de développer des désordres post-traumatiques.
L’instrument comprend 10 items, chaque item étant présenté sous la forme d’une proposition. Le sujet évalue, sur une échelle de type Likert échelonnée de 1 à 5, le degré de dépersonnalisation, de sentiment d’irréalité, d’amnésie, de sentiment d’être hors de son propre corps, de modification de la perception du temps et de modification de l’image de son corps suite à l’expérience d’un événement traumatique.

Mode de passation :
Auto-évaluation.

Temps requis :
Relativement court.

Type de traduction et adaptation :
Une première traduction, de l’anglais (américain) au français (canadien), a été effectuée par deux psychologues québécois largement expérimentés dans le domaine des désordres post-traumatiques. Cette version préliminaire fut testée sur un petit échantillon d’agents de la paix et corrigée. Une traduction inverse a été produite par un traducteur et approuvée par Daniel S. Weiss. Des corrections linguistiques ont été apportées par un psychiatre français afin de rendre l’instrument valide pour les participants en France.

Population :
Groupe 1 : n = 48 victimes d’agressions violentes, reçues à l’urgence de l’Hôpital Universitaire de Toulouse.
Groupe 2 : n = 43 sujets, exposés à un traumatisme selon les critères A1 et A2 du DSM-IV, reçus aux urgences de l’Hôpital Général de Montréal et de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.

Validité de contenu :
Non déterminée.

Validité concomitante :
Groupe 1 : coefficient de corrélation de Pearson
Entre la note globale du QEDP et la sous-échelle dissociation du Stanford Acute Stress Reaction Questionnaire (SASRQ) : 0,54 ; p < 0,01
Entre la note globale du QEDP et le SASRQ total : 0,52 ; p < 0,01
Entre la note globale du QEDP et la note globale du Impact of Event Scale (IES) : 0,39 ; p < 0,01
Groupe 2 :
Entre la note globale du QEDP et la note globale du Peritraumatic Distress Inventory (PDI) : 0,53 ; p < 0,01
Entre la note globale du QEDP et la note globale du IES-R (révisée, 22 items) : 0,46 ; p < 0,01

Stabilité temporelle :
Groupe 2 : coefficient de corrélation de Pearson : 0,72 pour les notes globales
Intervalle : 20-25 jours ; n = 43

Fiabilité inter-juges :
Non déterminée.

Consistance interne :
Alpha de Cronbach :
Groupe 1 (n = 48) : 0,79 pour la note globale
Groupe 2 (n = 43) : 0,78 pour la note globale

Validité de construit (structure du construit, relations entre les composantes du construit, conséquences du construit) :
Structure du construit:
Groupe 1 : L’ analyse factorielle en composantes principales (rotation Promax, oblique) indiquait a priori une solution à 4 facteurs expliquant respectivement 37,2 %, 15,1 %, 11,7 % et 10,6 % de la variance totale (75%). L’étude des intercorrélations (de modérées à élevées) entre le facteur 1, 2 et 4 a suggéré une solution unifactorielle. Une nouvelle analyse des résultats (solution forcée) a établi une solution à un facteur expliquant 37,2 % de la variance. Lorsque l’item 7 (faible appartenance : < 0,30) est omis, la variance expliquée augmente à 40,7 %. 

Groupe 2 : L’ analyse factorielle en composantes principales (rotation Promax, oblique) indiquait a priori une solution à trois facteurs expliquant respectivement 36,2 %, 15,8 %, et 12,4 % de la variance totale (65 %). L’étude des intercorrélations (de modérées à élevées) entre le facteur 1 et 2 (r = 0,55) a suggéré une solution unifactorielle. Une nouvelle analyse des résultats a établi une solution à 1 facteur, expliquant 36 % de la variance. En omettant l’inclusion de l’item 7, faiblement corrélé au facteur, la variance expliquée augmente à 39 %. Une solution similaire a été obtenue avec les résultats du re-test.

Relations entre les composantes du construit:
Conséquences du construit :

Spécificité et sensibilité :
Non déterminées.

Normes :
Non déterminées.

Personnes ressources :
Alain Brunet, Ph.D. Professeur assistant, Département de Psychiatrie de l’Université McGill, Centre de Recherche de l’Hopital Douglas, Division Psychosociale, Montréal, Québec, Canada.
alain.brunet@douglas.mcgill.ca

Personnes pouvant offrir de la formation :

Publications sur la validation :
Birmes P., Brunet A., Benoit M. et al.. 2004. Validation of the Peritraumatic Dissociative Experiences Questionnaire self-report version in two samples of French-speaking individuals exposed to trauma. European Psychiatry, 226, 1-7.

Auteur(s) de la fiche :
Lyne Marilou Cuillerier.

Date :
26 Novembre 2004.

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