Inventaire et décompte des services
pour les personnes souffrant de troubles mentaux graves
au Québec en 2002

Préparé par : Alain Lesage
Chercheurs : Céline Mercier & Alain Lesage & Éric Latimer
Date : 8 novembre 2001  (révisé le 10 juin 2002)

Introduction

Ce projet vise à fournir au Québec une mesure quantifiée de l’ensemble des services pour les personnes souffrant de trouble mental grave.  Aussi surprenant que cela puisse paraître, les différentes évaluations de la transformation des services de santé mentale pour les personnes souffrant de troubles mentaux graves au Québec au cours de la dernière décennie n’ont jamais pu produire des chiffres au niveau régional ou provincial quant au nombre de personnes en contact avec les services dans la communauté, dans les services ambulatoires ou de réadaptation par exemple, pas plus que le nombre de points de services, leur diversité et leur ampleur dans les différentes régions du Québec, ou au niveau québécois.  Les seules données sur les services disponibles concernent les lits hospitaliers et les budgets.  Dans un document sur l’état d’avancement du plan d’action portant sur la transformation des services de santé mentale au Québec pour les personnes souffrant de troubles mentaux graves, le groupe d’appui nommé par le Ministère (MSSS, 2001) [1] ne pouvait faire état, en termes d’indicateurs quantifiables, que de l’évolution du nombre de lits, des durées de séjours et de l’évolution de la distribution budgétaire entre les services hospitaliers et extra-hospitaliers ; on se référait aussi aux  données sur la distribution per capita des budgets de santé mentale entre les régions. 

Le déploiement dans la communauté de services de traitement, de réadaptation et de réinsertion (la gamme des « services requis » suivant le Plan d’action), leur ampleur et leur diversité n’est donc absolument pas appréhendé par les données disponibles.  Le Québec souffre d’un manque d’un système d’information sur son dispositif extra-hospitalier en santé mentale, comme celui qui est disponible minimalement en France par exemple et dont les données renseignent sur l’activité des équipes de secteurs de psychiatrie communautaire (Kovess et al. 2001) [2]

Afin de soutenir, par l’évaluation, la transformation des services de santé mentale au Québec, l’axe services du réseau de santé mentale du Québec propose ici pour les planificateurs et preneurs de décision au niveau provincial et régional de réaliser un inventaire et un décompte des services hospitaliers et extra-hospitaliers disponibles au Québec en appliquant une méthodologie dite de cartographie des services de santé mentale. Il s’agit de « l’Inventaire européen standardisé des structures de soins- European Service Maping Schedule (IESSS) » développé par une équipe européenne d’évaluation des services de santé mentale coordonnée depuis le centre des études et des recherches en psychiatrie de Turin en Italie.  Grâce à cette méthodologie, au terme du projet nous devrions disposer des résultats suivants  :  

1.   Un inventaire standardisé des structures hospitalières et extra-hospitalières dans les différentes régions du Québec (structures résidentielles, de jour et d’activités structurées; ambulatoires et communautaires; d’entraide et non professionnalisées). 

2.   Un décompte de l’utilisation de ces services exprimés en termes de nombre de places (et éventuellement de personnes) par année et par 100 000 habitants.

Ces résultats vont permettre non seulement de dresser l’inventaire et le décompte des services et des personnes en contact avec ces services mais également de pouvoir appréhender la diversité de ces services au Québec et les différences inter et intra régionales.  De plus, les résultats pourront être comparés avec les dispositifs dans différents secteurs de pays européens qui ont participé aux études de validation de l’IESSS.  C’est donc une perspective régionale, provinciale et internationale que cette étude fournira aux planificateurs du Ministère, des différentes régions et aux preneurs de décision provinciaux, régionaux et locaux.

Procédure de l’étude 

1.   L’instrument de mesure : L’inventaire européen standardisé des structures de soins

Cet instrument a été développé dans le cadre d’un effort européen de chercheurs impliqués dans la recherche sur les services de santé mentale à fournir un instrument standardisé pour relever les structures diversifiées de soins entre divers pays européens et propres à soutenir l’évaluation dans ces composantes d’intrants, de processus et de résultats. L’IESSS permet de qualifier les intrants (Thornicroft et Tansella, 1999) [3] .  Cet instrument est le fruit d’un développement de près d’une décennie et la version 3 que nous proposons d’utiliser a été validée tant en Europe que mise à l’épreuve par la Direction de la santé publique de la Régie régionale de la santé des services sociaux de Montréal-Centre (Johnson et al. 2000 [4] ; Poirier et al. 2000).

L’inventaire permet de réaliser les tâches suivantes de manière standardisée : 

·     Dresser un inventaire des structures de santé mentale au service de la population adulte atteinte de troubles mentaux dans une zone de recrutement donnée, et décrire les principales caractéristiques de ces structures.  Cet inventaire inclut la prestations des services par les structures de santé, les structures sociales, le secteur du bénévolat et le secteur privé.

·     Enregistrer dans une zone de recrutement donnée, les évolutions des structures au cours du temps. 

·     Décrire et comparer dans les différentes zones de recrutement, la structure et l’éventail des services de santé mentale.

·     Mesurer et comparer entre zones de recrutement, les nouvelles utilisations des services dans les principaux types de structures de santé mentale.

L’inventaire repose sur un arbre de structures de soins.  La structure globale de cet arbre comprend quatre grands types de structures :

·      Les structures résidentielles (par exemple, l’hospitalisation, les milieux résidentiels supervisés).

·      Les structures de jour et d’activités structurées (par exemple, centres de jour, hôpital de jour).

·      Les structures ambulatoires- communautaires (par exemple, cliniques externes, suivi communautaire).

·      Les structures d’entraide et non professionnalisées (par exemple, groupes d’entraide d’utilisateurs).

 Le plan comporte quatre sections principales : 

·     Questions d’introduction portant sur la zone de recrutement et la population à laquelle l’inventaire s’adresse.

·     L’inventaire des structures de soins qui fournit une méthode standardisée pour lister et classer les structures offertes à la population d’une zone de recrutement.  Cette méthode se base sur les principales fonctions de chaque structure.

·     L’arbre de comptabilisation de l’utilisation des services : celui-ci constitue une méthode standardisée pour mesurer l’utilisation des services dans les différentes structures par la population d’une zone de recrutement donnée pour chacune des principales catégories de structure. 

·     L’inventaire des structures permet de présenter de manière plus détaillée les caractéristiques des structures données; il complète l’information fournie à la section précédente  et vise à réaliser un inventaire complet des structures locales. 

Le plan de l’inventaire des services a été conçu pour permettre des comparaisons internationales ou du moins européennes.  Il devrait être possible d’affecter aux catégories données la plupart des structures hospitalières, de jour, ambulatoires et communautaires, destinées aux personnes souffrant de troubles mentaux graves.  Il est clair toutefois que la standardisation des catégories de structures ne va pas permettre de rendre justice aux différentes philosophies de soins et de services propres à chacune des structures et va inévitablement souffrir d’un manque de précision.  En contre partie, il va permettre de fournir un premier inventaire de ces structures de soins pour le Québec, d’autoriser des comparaisons interrégionales et aussi internationales pour le Québec.

La fiabilité et la validité de l’IESSS ont été rapportées récemment par le groupe européen (Johnson et al. 2000) [5] .  Elles ont également été mises à l’épreuve par la Direction de la santé publique de la Régie régionale des services sociaux de Montréal-Centre en 1998-1999 (Poirier et al. 2000).  L’expérience montréalaise est particulièrement pertinente pour la présente étude.  Elle fournit un logiciel qui facilite l’entrée des données.  Elle soutient qu’un accord interjuges raisonnable peut être obtenu, bien qu’au niveau des structures individuelles des erreurs de classification assez importantes peuvent se produire.  De plus, l’examen attentif des résultats par sous-régions montre une sous-estimation de l’ampleur et de la diversité des services fournis par les établissements psychiatriques.  Cette expérience suggère que :

1.   les agents de recherche réalisant l’inventaire doivent disposer d’une très bonne connaissance du système de santé et des services sociaux, de la diversité des services

2.   la collecte de données doit se faire à l’aide de multiples sources d’information

3.    une triangulation des résultats obtenus doit se faire à travers des cycles de validation finaux auprès de répondants clés des diverses structures concernées dans une région donnée ou une sous-région donnée. 

2.   Territoire considéré

L’inventaire sera réalisé pour chacune des 18 régions administratives du Québec.  Deux exceptions, soit la région de Montréal pour laquelle la base territoriale sera chacune des sous-régions reconnues par la Régie régionale de la santé des services sociaux et des deux sous-régions pour la Régie régionale de la santé des services sociaux de Québec.  Les bases populationnelles de chacune des régions et sous-régions considérées seront celles reconnues en 2001 par le Ministère de la santé des services sociaux.  Les résultats seront rapportés sur la population totale plutôt que la population âgée de plus de 18 ans afin d’assurer les comparaisons internationales qui se basent sur un tel dénominateur. 

3.   Population et structures de soins et services considérés

L’inventaire sera réalisé pour les personnes adultes âgées de plus de 18 ans souffrant de trouble mental grave. Les structures de soins de services considérées seront celles destinées en priorité aux personnes souffrant d’un trouble mental grave.  En théorie, cette population devrait représenter à peu près 1 % à 2 % de la population du Québec.  Il existe plusieurs définitions opérationnelles des personnes souffrant de troubles mentaux graves, mais appliquer l’une ou l’autre d’entre elles dépasserait le cadre de la méthodologie de l’inventaire européen standardisé des structures de soins de santé mentale.  On se basera donc sur l’acception et la compréhension des différents répondants choisis pour l’inventaire au Québec.  Cette faiblesse au niveau de la standardisation sera compensée par le fait que le portrait retourné dans chacune des régions sera celui qui correspond à la conception des troubles mentaux graves des répondants principaux de cette région. 

Certaines structures de soins seront d’emblée considérées comme associées aux personnes avec des troubles mentaux graves : toutes les structures des services spécialisés en psychiatrie, les cliniques externes de psychiatrie, les hôpitaux de jour en psychiatrie seront réputés comme s’adressant essentiellement aux personnes avec des troubles mentaux graves, bien que ces structures auront loisir de décliner un pourcentage de personnes n’ayant pas de trouble mental grave.  Des structures non réputées destinées aux personnes affectées de troubles graves et persistants comme les centres de prévention de suicide, les alcooliques anonymes, les centres de traitements pour alcoolisme et toxicomanie ne devraient pas être répertoriées dans le présent exercice qui s’adresse d’abord aux personnes souffrant de troubles mentaux graves et donc essentiellement aux personnes souffrant de troubles psychotiques, ou de formes graves et répondant mal aux traitements habituels de troubles affectifs, anxieux, de la personnalité, avec l’alcool et les drogues et surtout une comorbidité de ces désordres.   

4.   Procédure

Ce projet requiert le travail d’un agent de recherche pour 6 à 8 mois, à temps plein. On doit retenir un ou deux agents de recherche combinant une familiarité avec le réseau des services sociaux et de santé tant publics que communautaires ou privés, ayant également de très bonnes habiletés à obtenir une collaboration de ces différents milieux et enfin ayant une familiarité avec les méthodes quantitatives épidémiologiques, démographiques et géographiques. Cet agent de recherche de carrière sera responsable de la réalisation de la procédure suivante.  

L’inventaire sera réalisé par enquêtes postale et téléphonique pour toutes les régions du Québec.  Aucune visite de sites ne sera réalisée. Nous misons sur la collaboration spécifique de répondants-clés qui faciliteront l’identification des personnes qualifiées à fournir l’information recherchée au niveau des régions et des sous-régions. Différents répondants-clés sont identifiés pour permettre de rejoindre l’ensemble des informateurs des services visés de chacune des régions ou sous-régions : 

1.   Les responsables des services de santé mentale et des programmes de soutien aux organismes communautaires de la Régie régionale.

2.   Les responsables des programmes de santé mentale des établissements.

3.   Les coordonnateurs des regroupements d’organismes communautaires et alternatifs en santé mentale.  

Étape 1

Une lettre d’introduction à l’en-tête du Réseau FRSQ en santé mentale du Québec est  envoyée à chacun des répondant/e/s santé mentale dans les différentes régions du Québec. Cette lettre décrit le projet et la procédure. Cette lettre d’introduction est aussi envoyée à la direction de la santé mentale au Ministère de la santé des services sociaux, à l’Association des hôpitaux du Québec, à l’Association des CLSC et CHSLD du Québec, au Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec, à l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec , à la Fédération des associations de parents et amis du malade mental du Québec et à la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles en santé et services sociaux du Québec.  

Étape 2

L’inventaire des structures, le décompte et la revue des différentes structures sont réalisés pour chacune des régions et sous-régions par l’agent de recherche, de même qu’une fiche pour chacune des structures locales identifiées.  Ces informations mises sous une forme graphique et chiffrées facilement lisibles seront transmises à chacun des répondants pour validation.

Pour ce faire, une lettre d’introduction est envoyée à chacun des informateurs des ressources identifiées de chacune des régions et sous-régions en vue d’une entrevue téléphonique.  Au cours de cette entrevue téléphonique, chacune des ressources identifiées dans le secteur de structures couvert par le répondant est revue singulièrement et confirmée.  Une fiche est remplie pour chacune des différentes structures identifiées. 

Étape 3

Les premiers éléments de l’inventaire sont envoyés au responsable régional.  Une entrevue téléphonique est organisée afin  de dresser un premier inventaire des structures, du nombre de places  et, si possible,  du nombre de personnes desservies dans la région et les différentes sous-régions.  Au cours de cette entrevue, on identifie également les répondants des autres catégories à rejoindre et on recueille leurs coordonnées afin de pouvoir les contacter.

Vers la fin du processus de collecte des informations, une entrevue téléphonique est réalisée avec chacun des répondants-clés de la région et de la sous-région afin de vérifier les erreurs, les oublis et d’éclaicir les contradictions dans les rapports des répondants.   

Étape 4

L’agent de recherche produit pour chacune des régions un inventaire final qu’il présente aux chercheurs principaux et expose les contradictions observées qui sont alors résolues par consensus. 

Étape 5

Les résultats pour les différentes régions du Québec sont rapportés par l’agent de recherche sous la forme de tableaux quantifiés de  graphiques, ou de cartes, par exemple des cartes géographiques du Québec, et exprimant les différents types de structures, le nombre de places, et idéalement, la population desservie.   

5.  Validation de l’utilisation de l’instrument

Les régions de la Montérégie, Mauricie, Laval et Montréal sont les premières régions à être inventoriée. D’autres travaux de recherche évaluative sont déjà en cours dans ces régions. Suite à la réalisation des étapes précédemment mentionnées appliquées à une première vague, les résultats seront examinés par l’agent de recherche et le chercheur et les oublis ou erreurs majeures seront identifiées et décrites et des mesures correctrices apportées pour qu’elles ne se reproduisent pas dans d’autres sous-régions ou régions du Québec. 

Une attention particulière sera portée aux organisations qui offrent un éventail de services très diversifiés ou avec plusieurs points de services et pour lesquels la personne contactée ne dispose pas nécessairement de toute l’information nécessaire.

Soutien au projet

La collaboration des différents types de répondants dans les différentes régions et sous-régions du Québec est essentielle à la réalisation de ce projet, à l'obtention de réponses valides et en dernier ressort d’un portrait valable pour chacune des régions du Québec.  Un appui formel et une lettre d’introduction pourront être recherchés auprès des instances décrites à l’étape 1 de ce projet.

Il est à noter que l’examen des budgets destinés à la santé mentale au Québec indique que près de 75 % à 80 % des budgets des services hospitaliers mais également extra-hospitaliers sont gérés par les établissements hospitaliers du Québec. L’ampleur et la diversité des services offerts par ces établissements font en sorte qu’il y a risque de sous-estimation, comme l’a montré l’exercice réalisé avec l’IESSS par la Direction de la santé publique de la Régie régionale de la santé des services sociaux de Montréal-Centre.  Il est donc essentiel d’obtenir la collaboration et la confiance des répondants dans les établissements hospitaliers à travers un appui formel donné par leur association.   

Analyse des résultats

L’inventaire européen standardisé des structures de soins est d’abord un instrument descriptif et sera utilisé comme tel.  Des comparaisons entre les régions du Québec et avec d’autres pays européens seront réalisées et rapportées dans des tableaux et des graphiques, mais aucune analyse statistique n’est envisagée pour quantifier ces différences.  L’ampleur des différences entre les régions, entre les différents types de services ou avec d’autres pays devrait suffire aux principaux utilisateurs de ces résultats, soit les planificateurs au niveau québécois et dans les différentes régions et sous-régions et secteurs locaux du Québec, les chercheurs rattachés à des organismes publics ou académiques. Si des publications devaient découler au niveau international, alors des analyses de comparaison seraient utilisées.   

Éthique

Ce projet ne sera pas soumis à un Comité d’éthique étant donné qu’il n’implique pas d’individus, ni l’examen de dossiers individuels et qu’il ne permet pas par différents croisements d’identifier quels que individus que ce soit.  En effet, les répondants vont toujours identifier des structures, des places, des nombres de personnes en contact mais jamais des individus.  De plus, ils ne transmettront jamais de base de données incluant des individus.   

Diffusion des résultats

Un rapport de 25 pages préparé selon le modèle suggéré par la Fondation canadienne de recherche sur les services de santé sera réalisé. Il comprendra : 

·    Un bref résumé d’une page

·    Deux cartes exprimant pour les régions du Québec et pour le Québec

·    les différentes structures de soins,

·    le décompte des places et éventuellement des personnes en contact avec les services

·     Un rapport des principaux résultats et des comparaisons interrégionales et internationales

·     Un rapport de la méthode utilisée et des limites de l’étude

·     Une mise en contexte des résultats en relation avec : les orientations de la transformation des services de santé mentale au Québec; les rapports du groupe d’appui à la transformation; et les autres données quantifiables, et qualitatives de ces rapports d’évaluation.

·     Une conclusion sur les principales orientations à poursuivre ou à modifier dans les politiques et les priorités d’organisation des services de santé mentale pour les personnes souffrant de troubles mentaux graves au Québec et les principaux travaux d’évaluation à réaliser en priorité sur la base des résultats obtenus.

Ce rapport sera transmis à l’ensemble des participants de la présente étude.  Il sera également présenté lors d’une journée annuelle de l’axe services du réseau de recherche en santé mentale du Québec qui sera tenue le mercredi 20 novembre 2002 sous le thème «Comment construire sur du solide en santé mentale : l’utilisation d’indicateurs pour soutenir la prise de décision et l’évaluation de la transformation des services de santé mentale au Québec » . Cette journée sera réalisée à l’intention des planificateurs et des preneurs de décision au niveau provincial et régional de même que des chercheurs impliqués en recherche sur les services de santé mentale au Québec.

Un résumé du rapport sera présenté dans chacun des organes d’information des  grands partenaires de cette étude soit le Ministère de la santé des services sociaux, l’Association des hôpitaux du Québec, l’Association des CLSC et CHSLD du Québec, le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec, l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec, la Fédération des associations de parents et amis du malade mental du Québec et la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles en santé et services sociaux du Québec.

Un article scientifique sera certainement écrit pour la revue Santé mentale au Québec, le principal forum francophone des intervenants en santé mentale du Québec.  Il sera également soumis à une revue internationale de langue anglaise européenne. 

Calendrier de réalisations

Novembre à décembre 2001 :

Réalisation du protocole d’évaluation et engagement d’un ou deux agents de recherche.

Janvier-février 2002 :

Familiarisation de l’agent de recherche avec l’inventaire et avec les chercheurs principaux. Développement de la lettre d’introduction aux partenaires,  identification des  premiers répondants clés.

Avril à juin 2002 :

Première vague. Inventaire et décompte dans quatre régions du Québec.

Adaptation du protocole et du plan de travail.

Juin à septembre 2002 :

Deuxième et troisième vague. Inventaire et décompte dans les autres régions.

Compilation des données avec l’outil informatisé.

Septembre-octobre 2002 :

Complétion du rapport de recherche

Novembre 2002 :

Présentation des résultats.


[1] MSSS (2001) Transformation des services de santé mentale, février 2001,

  Dépôt légal ISBN 2-550-37159-3

[2] Kovess V, Lesage AD, Boisguérin B, Fournier L, Lopez A, Ouellet A.  Planification et évaluation des besoins en santé mentale.  Paris : Médecine-Sciences Flammarion.  209 pages, 2001.

[3] Thornicroft G, Tansella M. (eds).  The Mental Health Matrix.  A Manual to Improve Services.  Cambridge University Press. Cambridge. 1999.

[4] Johnson S, Kuhlmann R; EPCAT Group. European Psychiatric Assessment Team.The European Service Mapping Schedule (ESMS): development of an instrument for the description and classification of mental health services. Acta Psychiatr Scand Suppl 2000;405:14-23. 

[5] op.cit.